Et si les animaux étaient la nouvelle solution écologique. Si on pouvait grâce à eux fabriquer de l’énergie. Ce n’est pas qu’une simple hypothèse, mais une réelle possibilité. On peut utiliser les animaux pour produire ce qu’on appelle de l’énergie verte. Plus précisément, ce ne sont pas les animaux eux-mêmes que l’on utilise, mais leurs excréments. Ainsi, plusieurs recherches et expériences ont réussi à réutiliser ces derniers pour produire de l’énergie.
C’est par exemple le cas du parc zoologique de Beauval sur lequel nous reviendrons.
L’énergie verte
Dans un premier temps il convient d’expliquer ce qu’est une énergie verte ou énergie propre. On utilise ce qualificatif pour désigner une source d’énergie primaire, c’est-à-dire qui est disponible dans la nature avant toute transformation, et que l’on va pouvoir transformer en énergie finale (électricité, gaz, etc.) via un processus qui génère très peu de pollution. Généralement c’est également une énergie renouvelable, c’est-à-dire dont le processus de renouvellement naturel est relativement rapide à l’échelle humaine.
Cependant, si toutes les énergies renouvelables ne sont pas forcément propres, l’inverse est également vrai.
Les différentes classes d’énergies propres
Il existe différents types d’énergies propres. Voici celles qui sont les plus couramment utilisées : éolienne, géothermie, énergie solaire, hydrolienne, marémotrice, énergie des vagues, la propulsion humaine, la biomasse, l’énergie hydroélectrique.
Toutes ces techniques utilisent donc directement ou indirectement des effets produits naturellement et dégageant de l’énergie.
Et les animaux dans tout ça
Les excréments des animaux peuvent donc être utilisés pour produire de l’énergie. Plus précisément c’est le processus de méthanisation que l’on va utiliser pour transformer ces excréments en gaz. Ce processus n’est pas à proprement parlé propre, puisque le gaz dégagé peut être responsable des changements climatiques. Cependant, lorsque le processus se fait naturellement, la quantité dégagée reste non polluante.
Pour ce qui est des excréments, la méthanisation se fait via des processus biologiques dégageant un minimum de pollution puisque le gaz dégagé ne va pas être libéré, mais va être stocké pour être utilisé. Ainsi, grâce aux excréments d’animaux il est donc possible de produire du biogaz. Celui-ci va ensuite pouvoir être utilisé pour alimenter en chaleur ou en éclairage une structure ou des équipements.
L’exemple du zoo de Beauval
Cette méthode est déjà utilisée dans certaines structures. C’est notamment le cas du parc zoologique de Beauval situé dans le département du Loir-et-Cher. Celui-ci possède plusieurs espèces d’animaux sauvages comme des éléphants, des lions, des pandas, des koalas, etc. En tout ce sont environ 7 500 animaux qui vivent dans cet immense zoo. Autrement dit, ça en fait des excréments. La direction du parc a donc l’excellente idée de recycler ces derniers. Grâce à un processus de méthanisation, il produit du biogaz à partir de tous ces excréments.
Ce biogaz est ensuite utilisé pour chauffer et éclairer une partie du zoo. A terme, le parc voudrait même être totalement indépendant en énergie. C’est une excellente nouvelle et qui prouve que l’on a vraiment besoin des animaux et de leur cohabitation.
Peut-être que dans le futur on pourra recycler les crottes de nos chiens, chats et autres animaux de compagnie et ainsi réduire notre facture d’électricité et de gaz, mais également perdre moins d’énergies et dégager moins de pollution.